En tant qu’animateurs, vous intervenez pour GAIA dans plus de 600 classes belges chaque année. Que faites-vous exactement ?
C'est en fait très simple : nous nous rendons dans les écoles afin de faire prendre conscience aux enfants et aux adolescents que les animaux, du fait de leur sensibilité, méritent notre considération morale. Nous les encourageons à adopter un rapport aux animaux empreint d'empathie et de responsabilité.
Quels sont les niveaux de classe concernés ? Et quels sont les sujets abordés ?
Nous proposons des animations adaptées aux classes primaires et secondaires. Ces ateliers abordent différents thèmes en rapport avec les animaux de compagnie, d’élevage ou en captivité. Pour le secondaire, nous avons même créé une animation portant spécifiquement sur les droits des animaux, notre objectif étant que les élèves puissent mieux appréhender le débat philosophique et juridique actuel autour du statut de l’animal dans notre société.
Tous nos ateliers privilégient systématiquement l'enthousiasme et l’action positive. Ils ne livrent pas de message formaté, mais suscitent la réflexion grâce à une approche ludique et interactive, par le biais de jeux, de débats et d'échanges. Pour GAIA, il s’agit d’encourager chaque enfant à adopter, à travers ses choix quotidiens, un rapport aux animaux dénué de violence et empreint de responsabilité. Nous espérons y parvenir en suivant une approche scientifique documentée et en employant un langage adapté.
J'ajouterai que nos animations sont parfaitement en phase avec les programmes scolaires actuels. En effet, en Belgique, les programmes officiels des cours de philosophie et de citoyenneté encouragent à "comprendre et protéger la vie", "épargner la souffrance aux animaux" en adoptant une attitude responsable "de leur vie et de leur bien-être". Ils invitent également à "s’engager socialement" et "intervenir dans le débat public". Le programme pour le secondaire nous interroge directement : "Les animaux ont-ils des droits ?"