L'histoire de Julie et les grenouilles

21 juin 2017

Ça alors ! A la fin de l’hiver, des milliers de crapauds et de grenouilles partent en migration. La destination de leur voyage : la mare ou l’étang où ils sont nés. Au printemps, c’est là que retournent les grenouilles pour trouver… un amoureux !

Vous le saviez, vous ? Moi je ne le savais pas ! Et je ne savais pas non plus que les grenouilles doivent souvent traverser de nombreuses routes en pleine nuit. En chemin vers leur amoureux, elles risquent de mourir écrasées par les voitures qui roulent en trombe… dans les trombes d’eau !

il pleut, il mouille !

Un soir de pluie, nous rentrions de chez mon tonton André. Je l’aime bien, mon tonton André : il habite à la campagne avec plein d’animaux sauvés de l’abattoir. Et il nous l’avait bien dit quand nous sommes repartis dans la voiture de maman : “essayez d’arriver avant la nuit, les jeunes… sinon gare aux grenouilles sur la route !” Il nous a même donné un seau en plastique, au cas où.

Ce soir là, dans la lumière des phares nous avons soudain aperçu des petites formes qui faisaient des bonds sur la route : c’était la migration des grenouilles ! Pour éviter de les écraser, maman s’est tout de suite arrêté sur le bord de la route. Ni une ni deux, nous nous sommes précipités avec le seau de Tonton André pour les ramasser avant qu’elles ne se fassent écraser par d’autres voitures.

Il y avait là des grenouilles bondissantes, des crapauds qui prenaient leur temps pour traverser, et même des animaux étranges appelés “tritons”. Ils sont sympas, les crapauds : certains en aidaient d’autres à traverser en les portant sur leur dos. “Ha ha, mais non, rit maman, c’est comme ça qu’ils se reproduisent !” Ce soir là, nous avons sauvés plus de 200 grenouilles en les aidant à traverser !

Drôle de coincidence

Le lendemain à l’école, en cours d'éveil, nous devions étudier le système nerveux. Quelle mauvaise surprise de découvrir que notre professeur, M. Barbapoil, avait amené des grenouilles pour les éventrer et nous montrer leurs organes ! Avec tous mes amis de la classe, nous avons protesté : “M. Barbapoil, savez-vous que les animaux ressentent la douleur comme nous ?”

Après réflexion, M. Barbapoil a soudain dit : “Venez avec moi !” Alors nous avons suivi M. Barbapoil jusqu’à l’étang qui se trouve derrière l’école, près de la forêt. “Allez, aidez-moi, dit-il, nous allons remettre ces grenouilles en liberté. On étudiera le système nerveux plus tard, avec des films et des maquettes, sans faire de mal aux animaux”. On a tous crié “Hourra, vive M. Barbapoil !

Plus tard, on a étudié l’anatomie des animaux grâce à des maquettes géniales que M. Barbapoil avait trouvées sur le site de GAIA. C’était trop cool ! Quand je racontais tout cela à Maman, elle me dit : “Décidément, au pays des sauveteurs de grenouilles, c’est toi la reine !" Je répondis tout de go : “Tu veux dire : la reinette !”